Quels sont les différents types d’algues ?
Les macroalgues sont des algues visibles à l’œil nu. Les microalgues, quant à elles, se découvrent au microscope. Les microalgues sont plus petites et généralement composées d’une variété d’organismes unicellulaires.
Les macroalgues peuvent être classées en 3 grands groupes : les algues rouges, les algues vertes, et les algues brunes. Au sein de chacune de ces familles, il existe de nombreuses variétés qui sont répertoriées en fonction de divers critères ; notamment la forme, le type et la quantité de pigments, le type de chlorophylle, le nombre de membranes et diverses autres caractéristiques.
Toutes les algues possèdent de la chlorophylle-A. Cette chlorophylle absorbe la lumière rouge et bleue. Certaines algues contiennent également d’autres formes de chlorophylle ainsi que des pigments qui absorbent les ondes avant de les retransmettre à la chlorophylle A. Par exemple, les algues brunes contiennent un pigment brun appelé fucoxanthine, qui absorbe la lumière bleue. Les algues rouges contiennent un pigment rouge appelé phycoérythrine. Celui-ci absorbe la lumière verte.
Les algues rouges
Les algues rouges absorbent la lumière grâce à la chlorophylle A. Elles contiennent des caroténoïdes et des phycobiliprotéines : la phycoérythrine répandue dans les algues rouges et la phycocyanine qui est présente dans un pourcentage faible.
Les algues brunes
Les algues brunes, également appelées Phéophycées, comprennent, outre la chlorophylle A, deux autres pigments, la chlorophylle C et la fucoxanthine qui est un pigment brun. Elle fait partie des caroténoïdes et se trouve en grande quantité dans les algues brunes.
Les algues vertes
Les algues vertes se situent dans les 5 premiers mètres de profondeur et sont capables de percevoir la lumière rouge. Elles contiennent de la chlorophylle A, ainsi que des caroténoïdes, de la chlorophylle B et des xanthophylles.
Qu’est ce qu’une algue ?
« Les algues sont des organismes vivants, capables de réaliser une photosynthèse riche en oxygène et dont le cycle de vie se déroule généralement dans un habitat aquatique. »
Les Algues, ancêtres de la vie terrestre (les algues bleues) existent et évoluent depuis des milliards d’années. Les cellules procaryotes ont été les premières à apparaître (il y a environ 4 milliards d’années). C’est à peu près l’âge des cyanobactéries (dont la Spiruline). Les macroalgues et les autres microalgues sont apparues bien plus tard, il y a environ 2 milliards d’années, après la création de l’oxygène sur Terre.
Les algues, dans leur ensemble, sont des eucaryotes. Elles possèdent des cellules dont le noyau est délimité par une membrane. Cependant, certaines microalgues qui sont en fait des cyanobactéries sont des procaryotes. C’est le cas de la spiruline.
Il existe des dizaines de milliers d’espèces d’algues répertoriées avec des caractéristiques et des spécificités distinctes. Elles constituent également l’élément principal de la chaîne alimentaire et représentent près de 80 % des réserves alimentaires mondiales. Aujourd’hui, les algues génèrent plus de 50 % de l’oxygène présent dans l’atmosphère. C’est plus que les forêts terrestres.
Quelles sont les algues alimentaires ?
En France, 25 algues sont autorisées dans l’alimentation, dont 9 algues brunes 11 algues rouges 2 algues vertes ainsi que 3 microalgues. Par essence, toutes ces algues possèdent le même pigment chlorophyllien, ce qui leur permet d’effectuer la photosynthèse. La chlorophylle A n’est pas le seul pigment présent. Les algues peuvent produire d’autres pigments qui la masqueront, et leur permettront d’augmenter leur capacité de photosynthèse.
Ces pigments possèdent de nombreux bienfaits tels que des antioxydants, des anti-inflammatoires, des immunostimulants et plus encore. C’est une des raisons pour promouvoir les algues dans l’alimentation.
- Les algues brunes dans l’alimentation : Kombu royal, wakame, kombu, haricot de mer, fucus
- Algues comestibles vertes : laitue de mer, Aonori
- Algues rouges alimentaires : dulse, nori, pioca, ogonori
Le kombu royal est un peu sucré, tandis que la laitue de mer a une saveur riche et corsée qui ressemble à celle de l’oseille. Les haricots de mer possèdent un soupçon de noisette tandis que le wakamé offre le goût de l’huître.
Comment cuisiner les algues ?
Les algues peuvent être utilisées dans de nombreux plats :
- Sous forme de paillettes : à saupoudrer sur des soupes, des salades, du poisson, des légumes ou du riz .
- Les algues déshydratées : après les avoir fait tremper dans de l’eau froide pendant quelques minutes, vous pouvez les faire frire dans une poêle et les ajouter à votre recette.
- Les algues fraîches doivent être nettoyées. Celles que l’on trouve dans le commerce sont souvent salées pour assurer une meilleure conservation. Celles que vous avez cueillies auront du sable. Rincez-les donc plusieurs fois sous l’eau froide pour enlever l’excès de sel ainsi que le sable.
- Tartare d’algues
Quels sont les bienfaits des algues marines ?
Les algues contiennent une variété de composés bénéfiques pour notre organisme. Certaines d’entre elles ont des propriétés fascinantes (couleur et texture, etc.) pour l’industrie alimentaire , et même dans l’industrie pharmaceutique. La composition des algues est étonnante.
On y trouve tout l’alphabet des vitamines : B1, A, B2 B3 B6, B9 B12, D E, C… Elles sont riches en fibres, qui contribuent à améliorer le transit, en antioxydants naturels et en acides gras, qui aident à réduire le risque de maladies cardiovasculaire. Pour apprécier pleinement la diversité de leurs apports, il convient de se concentrer plus spécifiquement sur celles qui contiennent le plus de nutriments :
- protéines : spiruline, chlorella, et nori
- magnésium : les haricots de mer ainsi que la laitue de mer
- calcium : la laitue de mer, dulse, wakame, kombu,
- alginate : le wakame
- vitamine B12 : nori, spiruline, dulse
- vitamine A : nori et la dulse.
- fer : laitue de mer ainsi que le Kombu Breton.
- vitamine C : spaghettis de mer.
Les algues contiennent peu de lipides ce qui rend ces aliments faciles à digérer. Elles sont également riches en fibres et en protéines qui sont bénéfiques pour notre tube digestif ainsi que pour notre santé. Avec une moyenne de 2 %, il est difficile de faire mieux. Elles sont extrêmement pauvres en calories, entre 100 et 200 kcal pour 100 grammes d’algues.
Le Kombu royal pour la minceur
Il est rassasiant grâce à sa forte teneur en fibres et contient la fucoxanthine, un pigment brun, qui aide à la décomposition des triglycérides. Avec une teneur en potassium élevée, il a un petit effet diurétique. Attention à sa forte teneur en iode.
Le wakame
Cette algue brune se distingue par sa forte concentration en vitamine B9 (acide folique), en fer et en calcium (nutriments bénéfiques pendant la grossesse).
Le haricot de mer est une algue brune protectrice
Cette algue est particulièrement riche en tanins qui ont des propriétés antioxydantes. Par ailleurs, elle est une source de fibres et de magnésium, et se distingue par sa teneur en vitamine C.
La dulse, une algue reminéralisante
Elle est riche en protéines, manganèse, fer, calcium, magnésium, iode, vitamines k1, C, K et B9. Elle a un rapport sodium/potassium inférieur à 0,5. Par conséquent, elle donne un léger goût salé aux aliments.
La laitue de mer, une algue verte qui aide à combattre la fatigue
Cette algue verte est riche en minéraux, dont le magnésium (anti-stress) et le fer ( anti-fatigue). Les ulvanes, qui sont des sucres sulfatés, aident à améliorer l’immunité et ont un effet antimicrobien.
Nori pour les végétariens
C’est la macroalgue la plus riche en protéines (35 à 50 %). C’est une bonne chose si vous consommez peu ou pas du tout de produits animaux, d’autant qu’elle contient également une quantité importante de fer. Elle présente, par ailleurs, une bonne teneur en manganèse et en bêta-carotène.
Quels types d’algues poussent en Bretagne ?
Le ramassage des algues (goémon) en Bretagne est très ancien. Au début du 19e siècle, cette activité était déjà présente, notamment sur le littoral du Finistère Nord. Les algues récoltées étaient proposées à la vente pour servir de nourriture au bétail.
Elles étaient brûlées dans les fameux fours à algues, dont on découvre des vestiges sur le littoral du nord-Finistère, pour fabriquer des pains de soude à usage industriel et médical. Les fours à algues ne sont plus utilisés depuis les années 1950.
Aujourd’hui, il existe 700 à 800 sortes d’algues différentes en Bretagne. A ce titre, on peut citer des algues bio : la dulse, la laitue de mer, la nori, le wakamé, le kombu royal, ainsi que le Fucus vesiculus, le Fucus spiralis, le Fucus serratus ou encore le Laminaria digitata et l’ Himanthalia elongata. Les algues sont disponibles sous diverses formes (paillettes, fraîches, ou en tartare) et s’intègrent facilement dans de nombreuses recettes.
Algoculture : la culture des algues
À l’échelle mondiale, l’algoculture représente plus de 96,5 % des algues cultivées et la majorité d’entre elles se trouvent en Chine et en Indonésie (statistiques FAO 2018). La France est dotée de l’expertise et des connaissances pour promouvoir l’algoculture sur nos côtes.
Cependant, la production des algues est extrêmement limitée en quantité. Il n’existe que quelques fermes d’algues reconnues. Les principales espèces cultivées en France (la Bretagne étant la principale région productrice) sont le varech, le kombu royal (Saccharina latissima), le wakamé (Undaria pinnatifida) ou le wakamé de l’Atlantique (Alaria esculenta). Le wakame étant une espèce potentiellement invasive, la culture de toute nouvelle espèce est interdite par les autorités en Bretagne. Les concessions existantes peuvent être renouvelées si elles sont exploitées avec des souches bretonnes. Un suivi régulier de la colonisation de ces algues est mené (CSRPN 2017). En 2019, 150 tonnes de macroalgues fraîches ont été récoltées, dont 105 tonnes de wakamé.
130 000 tonnes (équivalent frais) d’algues sont importées chaque année par la France depuis le Chili, les Philippines et la Tanzanie. Les producteurs français exportent en moyenne 20 000 tonnes d’algues (équivalent frais) principalement vers l’Europe.
Les nouveaux bénéfices des algues rouges sur la santé
Dans une étude publiée au mois d’avril 2021 dans la revue Marine Drugs, des chercheurs se sont penchés spécifiquement sur les bienfaits des algues rouges pour la santé. Bien que de nombreuses études aient prouvé que les Asiatiques qui consomment beaucoup d’algues sont moins exposés au risque de cancer du rectum, du côlon et du sein, les chercheurs n’ont pas été en mesure de déterminer l’élément de leur régime alimentaire qui est responsable de ce possible “résultat anticancéreux”. Les chercheurs ont démantelé la structure de divers types d’algues rouges à l’aide d’enzymes, puis ont testé les sucres qu’elles produisaient pour déterminer lesquels étaient bons pour la santé.
Parmi les six différents sucres produits, l’agarotriose et le 3,6-anhydro-L-galactose, ou AHG, se sont avérés les plus prometteurs. “Les résultats suggèrent que lorsque nous consommons des algues rouges, elles se décomposent dans l’intestin, libérant des sucres qui servent de nourriture aux bactéries probiotiques. Cela pourrait expliquer la raison pour laquelle les populations japonaises sont en meilleure santé que d’autres populations”, note l’équipe scientifique.
L’équipe a également testé les sucres pour déterminer leurs effets anticancéreux et a découvert que l’AHG bloque le développement des cellules cancéreuses du côlon. La théorie qui sous-tend les propriétés anticancéreuses de l’AHG est qu’il déclenche un processus connu sous le nom d'”apoptose” ou “mort cellulaire programmée”.